Dayana Pierre-Louis a été annoncée cette semaine comme la nouvelle sensation du GPSO 92 Issy, club de D2 française. La Grenadière rejoindra sous peu l’Hexagone où brille déjà une colonie haïtienne, avec la détermination et des ambitions hors-normes. Dans cette interview accordée à Haiti-Tempo ce mardi, elle nous raconte tout.
Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, Dayana Pierre-Louis est officiellement une joueuse du GPSO 92 Issy qui vient d’être relégué en 2e Division en France. En panne d’inspiration offensive après les départs de Batcheba Louis et Roselord Borgella, la formation isséenne a gambergé directement à la nouvelle hype haïtienne. D’où l’idée d’accueillir la Capoise ainsi que sa compatriote Rose Alya Marcellus.
Sûre de ce que lui réserve l’avenir, Dayana est fière de pouvoir rejoindre le Vieux Continent. Pour l’ancienne joueuse de l’AS Tigresses, l’effort est la ténacité dont on doit faire preuve pour atteindre ce que l’on veut. Et c’est surtout ce qui donne de la valeur à nos rêves.
« Je me sens heureuse parce que je savais que cela allait arriver. J’y ai toujours cru. Cela représente beaucoup de chose pour moi et s’explique par le fait que je me bats quotidiennement, malgré certaines difficultés, car j’ai un rêve.
Je remercie mon père Jean Pierre-Louis, mon agent […] et Merlyne Pierre-Louis qui m’ont aidé dans les démarches pour décrocher ce contrat. Ils ont dû faire des sacrifices.
Mon plus grand objectif est désormais d’aider le GPSO Issy à retrouver la D1 française. »
Grande admiratrice de Corventina, Dayana est de celles qui croient au travail acharné comme un vrai booster pour atteindre les objectifs. Il faut s’appuyer sur la discipline et toujours placer la barre très haut comme son rêve de jouer au Real Madrid, si l’on veut réussir.
« Si j’avais un message à donner aux jeunes comme moi qui jouent au foot en Haïti, ce serait de ne jamais abandonner. Le travail, la discipline sont des clés du succès. Prenez-les ! Et vous réaliserez vos rêves comme moi. »
Convoquée en équipe nationale pour les qualifications pour la Coupe du monde féminine 2023 au début du mois de juillet, la buteuse de 18 ans a vécu l’expérience à Monterrey et fière d’avoir été là pour en découdre. Malheureusement, les Grenadières n’ont pas pu composter le ticket pour se rendre directement en Océanie l’année prochaine. Mais ellles joueront leur peau lors des barrages inter-continentaux en février prochain pour la dernière chance.
« J’étais excitée, contente d’avoir été avec les filles et de participer au tournoi de la CONCACAF. C’était une belle expérience. On a beaucoup de talents dans l’équipe féminine. C’était un plaisir de les côtoyer. »