Après l’élimination en phase de groupes de la Gold Cup, les contours du rassemblement de la sélection haïtienne pourraient évoluer à l’avenir, notamment en vue des éliminatoires du Mondial 2026 à partir du mois de septembre prochain.
L’échec du Onze national à la Coupe d’or ne remet pas en cause l’avenir immédiat du sélectionneur Sébastien Migné, mais les choses pourraient sensiblement évoluer en cas d’une nouvelle désillusion à la fin de l’année, où seront fixés les derniers réglages pour la Coupe du monde 2026. On compte 10 victoires lors des 15 derniers matchs et une grosse domination en Ligue des nations. Autant dire qu’en terme de lauriers récoltés, difficile en effet de minimiser. Mais nos Grenadiers ont sombré à la Good Cup, l’étape la plus sérieuse.
La campagne de la Ligue des nations, un peu laborieuse, a fragilisé l’été décisif du Onze national. Comme une illusion. La défaite contre Curaçao a été un premier indice et la vérité s’est déshabillée à la Gold Cup avec seulement un petit point pris en 3 matchs. Le sélectionneur devra cependant réfléchir à des alternatives, qui ont tant manqué lors des épreuves du mois de juin. De la défense à l’attaque, il faudra en faire un chantier, car personne n’est sorti du lot dans tous les secteurs.
De plus lourdes échéances attendent la sélection nationale à partir du mois de septembre: Les derniers matchs de qualifications à la Coupe du monde. Le Costa Rica, Honduras et Nicaragua sont les adversaires à affronter. Pour y parvenir, l’équipe haïtienne doit améliorer son jeu en misant sur une plus grande créativité offensive et une meilleure utilisation des milieux de terrain, tout en renforçant le groupe, l’aspect tactique et la préparation mentale des joueurs.
On parle de l’arrivée des joueurs pour renforcer le groupe. Jean-Ricner Bellegarde est vu comme un élément clé avec son CV et son intelligence de jeu. Le joueur des Wolves n’a jamais été aussi proche de rejoindre les Grenadiers. Le Onze national doit exploiter ce genre de talents individuels. Chaque joueur a des qualités spécifiques. En plus de structurer une bonne alchimie de groupe, il est important d’identifier les potentiel individuels et les mettre en valeur pour créer une dynamique.
On va s’attarder désormais sur l’intelligence de jeu et l’analyse des données. Aujourd’hui on embrasse la technologie. Le foot évolue dans un monde où tout est « data science ». Et ce sport si populaire est de plus en plus considéré comme une science, non seulement dans son aspect physique et biomécanique, mais aussi dans la préparation tactique sur des bases de données et même l’aspect psychologique des joueurs.
Les Grenadiers doivent être capables de s’adapter à différents systèmes de jeu en fonction de l’adversaire et de la situation. C’est au sélectionneur de revoir son rôle en optant pour des exercices ciblés sur la technique, la tactique et la préparation physique, qui sont nécessaires pour optimiser les performance. De nos jours, la science du sport s’intéresse également à la préparation mentale des joueurs, à leur motivation, et à la gestion du stress pendant les matchs.
Le foot moderne ne se limite plus à un simple jeu, mais intègre des éléments scientifiques et technologiques pour améliorer la performance, la stratégie, et l’expérience globale du jeu.
Il y’a une constante qu’on doit absolument souligner: la gestion des égos. On en parle depuis des années. Dans les rangs de l’équipe nationale, il est rapporté que des joueurs sont difficiles à gérer. Ce qui pollue « entre guillemets » le vestiaire et ne favorise pas l’intégration de nouveaux joueurs. La mise en place d’une communication ouverte et transparente favoriserait la cohésion. Cela peut créer un environnement où chaque joueur se sent valorisé.
Migné doit faire preuve de psychologie, comprendre les motivations individuelles, et adapter sa pédagogie à chaque joueur. Une bonne ambiance et une forte cohésion sont essentielles pour un jeu collectif performant. Pour en finir, la sélection nationale peut se réinventer et retrouver un bien meilleur niveau de jeu, avec pour objectif de se qualifier au Mondial plus de 50 ans après la participation à l’édition 1974 en Allemagne.